Apiculteurs et agents communaux se sont retrouvés jeudi pour préparer la lutte contre les frelons asiatiques.
Jeudi dernier, Lamballe Terre et Mer a sonné la mobilisation générale pour lutter contre les frelons asiatiques. Un apiculteur de Dahouët a témoigné devant les référents de chaque commune du territoire pour leur apporter les outils de la lutte. « C’est maintenant qu’il faut piéger les nids primaires. Car à partir de juillet prochain, les frelons asiatiques vont attaquer les ruches et prélever des abeilles pour nourrir leurs larves ». Les propos de Gérard Guyot, apiculteur amateur installé à Dahouët, tenus jeudi dernier face aux référents des communes de Lamballe Terre et Mer ont le mérite d’être clair. Pour lui, la bataille contre les frelons asiatiques se joue maintenant.
Une population qui progresse de façon exponentielle
Il faut dire que la prolifération de cet insecte tueur d’abeilles est exponentielle depuis son arrivée en France en 2004, puis dans les Côtes-d’Armor en 2009. « Ils sont arrivés sur Pléneuf-Val-André en 2012 avec un nid cette année-là, raconte Gérard Guyot. L’année suivante il y en avait déjà une dizaine. En 2016, sur l’ensemble des Côtes-d’Armor, ce sont 3.400 nids qui ont été trouvés ». Que propose l’apiculteur de Dahouët ? Des pièges comme une cloche en plastique sous laquelle il met un mélange d’eau et de sirop de fraise pour attirer les reines. Et ça marche plutôt bien. « On en est à 57 reines attrapées en une quinzaine de jours », précise-t-il.
Supprimer des reines pour des nids en moins
C’est effectivement maintenant qu’il faut combattre le frelon asiatique qui dès les premières chaleurs en mars voit ses reines créer le nid primaire, avant l’éclosion des ouvrières courant du mois de juin. En supprimant les reines, ce sont des nids secondaires en moins et donc moins de risques pour les abeilles mais aussi pour l’homme. « Le frelon asiatique attaque seulement l’homme pour se défendre et protéger son nid, explique Gérard Guyot. Sa piqûre peut être mortelle en cas d’allergie ».
Opération de destruction du nid payée par la collectivité
L’apiculteur de Dahouët souhaite aujourd’hui non seulement sensibiliser les référents des communes mais aussi la population pour repérer les nids primaires et les détruire. « Il faut juste bien observer l’environnement, explique-t-il. Et si on trouve un nid en hiver, il faut juste piéger dans un rayon de 500 m autour ». En cas de découverte d’un nid, il faut contacter la mairie et le référent, Hervé Le Barbier pour Lamballe, viendra constater la présence du nid et une entreprise procédera à sa destruction. À noter que l’opération est entièrement prise en charge par Lamballe Terre et Mer.
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