Article du TELEGRAMME du 27/11/2016
Le syndicat départemental L’Abeille Bretonne 22 tenait, dimanche, son assemblée générale à Plérin (22), en présence du Morbihannais Gilles Lanio, président de l’Union nationale de l’apiculture française.
Qu’est-ce qui préoccupe aujourd’hui les apiculteurs ?
Les décès dans nos colonies. Chaque année, nous perdons 30 % d’abeilles. Et nous en connaissons la raison principale, ce sont les néonicotinoïdes : des molécules toxiques, issues des pesticides de nouvelle génération utilisés par l’agriculture. Leur effet dévastateur sur nos abeilles n’est plus à prouver : 1.100 études scientifiques à travers le monde l’attestent. Elles tuent ou font perdre la mémoire aux abeilles qui ne retrouvent plus leur ruche. L’Europe a décidé un moratoire sur l’utilisation de ces pesticides en 2013, mais nous nous sommes aperçu que l’utilisation d’un insecticide comme le Gaucho a augmenté de 36 % depuis. On se moque du monde.
Vous appelez aussi à un plan de lutte contre le frelon asiatique
Oui, car aujourd’hui, les pouvoirs publics ne font que suivre l’invasion. Détruire les nids au moment de la chute des feuilles, c’est trop tard. Les reines sont déjà parties. Il faut les intercepter en amont, au printemps, en leur tendant des pièges avec des glucides et de l’alcool.
Qu’en est-il du nombre d’apiculteurs ?
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